Comment choisir le meilleur véhicule utilitaire électrique pour son entreprise ?
La transition vers l’écomobilité ne concerne pas que les particuliers. Les entreprises doivent aussi envisager une évolution de leur parc automobile sous peine d’être pénalisées. Face à l’instauration des restrictions de circulation partout dans le pays et devant les nouvelles règlementations émergeant notamment la fin annoncée des moteurs thermiques d’ici 2035, le temps est venu de privilégier les véhicules utilitaires 100% électriques pour les activités professionnelles. Le choix du fourgon ou camion s’effectuera selon plusieurs critères dont le plus dominant est probablement l’autonomie.
L’autonomie du véhicule utilitaire électrique
L’autonomie constitue le premier facteur à prendre en considération dans le choix d’un utilitaire électrique. Le type de trajet à réaliser au quotidien doit être défini pour déterminer le rayon d’action du futur utilitaire électrique. Il est admis qu’une fourgonnette parcourt en moyenne 100 km par jour. Les offres de véhicules utilitaires à watts disponibles sur le marché proposent une autonomie supérieure à cette valeur. Le rayon d’action du véhicule est dicté par la capacité de recharge de la batterie. Plus elle est élevée, plus le fourgon peut aller loin sans avoir besoin de passer par une borne de recharge. S’il est question de petits trajets au quotidien pour faire des livraisons urbaines, une batterie de 50 kWh pourrait suffire. Par contre, si le périmètre d'intervention est large, il est préférable d’opter pour une capacité plus importante.
Les dimensions et la volumétrie de l'utilitaire
Le choix des dimensions d’un utilitaire électrique se fait selon le type de marchandises à transporter. Les versions électriques d'utilitaires existants offrent en général les mêmes dimensions et volumes de chargement. Les annotations telles que LH (longueur) et H (hauteur) sont utilisées pour les classer en fonction de leur taille. Ainsi, différents modèles allant de L1H1 à L3H3 et plus sont proposés pour satisfaire tous les besoins. Les petits volumes d’objets trouvent leur place dans des fourgons L1H1 tandis que les marchandises encombrantes et lourdes sont adaptées aux L3H3. Les fourgonnettes électriques ont généralement un volume inférieur à 4 m3, sauf quelques exceptions, tandis que les fourgons atteignent jusqu'à 17 m3. Il est important de noter que les utilitaires électriques intègrent une batterie de taille significative et donc de poids considérable. L'électrification d'un utilitaire entraîne une réduction de la charge utile qui peut rendre le choix plus complexe pour les professionnels. Pour maintenir la même capacité de charge que la variante thermique et éviter les surcharges, il est nécessaire pour les entreprises de choisir un modèle de la catégorie supérieure.
Opter pour le bon modèle de VUL électrique
En fonction de l’activité, un professionnel a le choix entre une grande diversité de modèles. Les fourgonnettes de petite taille affichent une volumétrie inférieure à 4 m3. Parmi les leaders figure le Renault Kangoo E-Tech avec une autonomie atteignant 300 km et un prix de 29 600 euros. De son côté, le Peugeot e-Partner se négocie aux alentours de 32 700 euros et procure une autonomie de 275 km avec l’avantage de disposer d’un moteur puissant de 100 kW/136 ch. Avec un volume de 8 à 22 m3, trois longueurs, trois hauteurs et trois types de caisses, le Renault Master E-Tech domine le marché des grands fourgons. Il propose une autonomie de 204 km grâce à une batterie de 52 kWh 100% utilisable. Son prix va de 47 600 euros à 50 300 euros. Une autre référence sur le marché est le Volkswagen e-Crafter qui fait aussi partie de la catégorie des grands fourgons. Proposant une puissance de 136 ch et une autonomie de 115 km, ce modèle est accessible pour 57 100 euros HT.
Choisir une borne de recharge pour son utilitaire électrique
Lors du choix de la borne de recharge, il est crucial de considérer le nombre de véhicules à charger et les périodes de la journée pendant lesquelles ils seront branchés. La vitesse de recharge et l'emplacement de l'installation en intérieur ou extérieur sont également des paramètres à évaluer. De plus, la capacité du chargeur intégré à chaque véhicule doit être prise en considération, car les options varient d'un modèle à l'autre. Par exemple, l'Opel Vivaro-e dispose d'un chargeur embarqué tolérant 7,4 kW en courant alternatif tandis que le Nissan Townstar peut aller jusqu'à 11 kW. Il est inutile d’investir dans une borne dont la puissance est supérieure à celle tolérée par les véhicules, car le débit sera automatiquement bridé pour des raisons de sécurité. Il est aussi conseillé d’opter pour les utilitaires qui sont compatibles avec la recharge rapide en courant continu afin de pouvoir se ravitailler sur la route et éviter la panne sèche. Parmi les fourgons qui acceptent jusqu’à 100 kW de charge figurent les modèles Stellantis comme le Peugeot e-Expert ou l’Opel Vivaro-e, le Peugeot e-Expert ou d'autres marques telles que le Mercedes e-Vito et le Fiat e-Scudo. Le Mercedes e-Sprinter et le Renault Kangoo e-Tech se contentent de 80 kW tandis que le Peugeot e-Boxer se limite à 50 kW.