Conseils Véhicules Utilitaires Electriques

Quelle différence de prix entre un utilitaire électrique et un utilitaire thermique ?

Les entreprises montrent un intérêt croissant pour les véhicules utilitaires électriques, pour leur accès aux Zones à Faibles Émissions (ZFE) et de la possibilité de réduire leur Coût Total de Possession (TCO) grâce à des coûts d’exploitation plus bas.

Cependant, l’acquisition de ces véhicules nécessite un investissement substantiel en raison de leur coût élevé sur le marché par rapport à leur homologue thermique.

Pourquoi un utilitaire électrique est plus cher qu’un utilitaire thermique ?

Il suffit d’analyser les prix des marchés pour se rendre compte que les véhicules utilitaires (VUL) électriques sont largement plus chers que les modèles thermiques équivalents. Plusieurs facteurs expliquent cette différence. Tout d’abord, l’absence de finitions d’entrée de gamme oblige les consommateurs à opter pour des versions plus onéreuses, équipées de fonctionnalités souvent superflues. Cette stratégie des constructeurs visant une clientèle aisée contribue à augmenter le prix de base des véhicules électriques. Un autre facteur majeur est le coût élevé des batteries constituant un élément central dans une voiture électrique.

Importées en grande partie d’Asie et soumises à des fluctuations de prix, les batteries représentent un investissement important pour les constructeurs. La récente augmentation du prix du carbonate de lithium a accentué cette pression financière. Le faible volume de production de voitures électriques par rapport aux modèles thermiques limite les économies d’échelle. Avec moins d’unités fabriquées, les coûts de production par véhicule restent élevés, contribuant à maintenir des prix plus onéreux sur le marché. En outre, malgré une offre croissante, la diversité dans les segments reste limitée. Les nouveaux modèles ne couvrent pas toujours tous les besoins. La faible concurrence dans cette catégorie restreint la pression à la baisse sur les prix.

Comment est défini le prix d’un véhicule ?

Le prix d’un véhicule neuf est déterminé par les constructeurs automobiles en prenant en compte trois variables essentielles. Les constructeurs établissent le prix de départ d’un modèle en se basant sur les tarifs pratiqués pour des véhicules similaires sur le marché. Cette démarche leur permet d’ajuster leurs prix selon la concurrence. Après une analyse du marché, des ajustements comme des hausses ou des baisses tarifaires sont appliqués pour se démarquer dans le secteur. Cela conduira à l’émergence de nouvelles séries de marques avec des prix comparables. La valeur que les clients sont prêts à payer pour un modèle spécifique de voiture est une autre variable essentielle. Les constructeurs effectuent des analyses suivant les catégories de véhicules. Le coût de production ne vient qu’en troisième position dans le calcul du prix d’un véhicule. Il sert de base pour réduire les pertes et les constructeurs définissent une marge significative au-dessus du coût de production pour garantir leur rentabilité.

Les écarts tarifaires entre les modèles

Les différences tarifaires sont relativement flagrantes entre les VUL thermiques et électriques et cela, même dans une gamme similaire chez un fabricant. Par exemple le Renault Kangoo Van. La fourgonnette est vendue à 21 900 euros dans la version grand confort tce 100-22. De son côté, le Renault Kangoo Van E-Tech est accessible à 29 600 euros, bonus écologique de 4000 euros déduit. Ce tarif est valable pour la version grand confort EV45 avec chargeur embarqué de 11 kW. Chez d’autres constructeurs comme Fiat, l’écart tarifaire entre thermique et électrique est aussi valable. Le Fiat Ducato S9 équipé de série de climatiseur manuel, de radio 5 pouces, d’aide au stationnement, de limiteur de vitesse et cruise control et de banquette passager deux places est tarifé à 34 225 euros et 25 945 euros, toutes remises incluses. Or, la version électrique comme l’E-Ducato fourgon est vendu à partir de 55 900 euros pour la version à empattement moyen de 3,5 tonnes et 58 400 euros HT en versions châssis-cabine.

Quel est l’utilitaire électrique le moins cher ?

Pour trouver les véhicules utilitaires électriques les moins chers du marché, il est nécessaire de se tourner vers les petits segments à l’instar de celui des fourgonnettes. Actuellement, le Nissan Townstar est l’un des plus abordables en étant accessible à 31 300 euros. Cette fourgonnette affichant de nombreuses ressemblances avec le Kangoo s’équipe d’un moteur de 90 kW et d’une batterie de 44 kWh pour une autonomie de 275 km. Les professionnels devront se tourner du côté des Italiens pour trouver des VUL électriques à bas prix. Le Fiat e-Doblo est actuellement commercialisé à 31 650 euros. La fourgonnette propose une autonomie de 280 km, une charge utile de 800 kg, un volume de charge de 4,4 m3 et une capacité de remorquage de 750 kg. Du côté des plus grands fourgons, l’Opel Vivaro-e est moins onéreux que ses concurrents avec un prix de 46 560 euros. Le coût dépend de la version choisie. Il faut savoir que le Vivaro-e a l’avantage d’être disponible en deux configurations de batterie : 50 kWh pour une autonomie de 230 km et 75 kWh pour 330 km en une charge.

Les modes de financement d’un utilitaire électrique

L’acquisition d’une flotte de véhicules utilitaires électriques représente un investissement financier conséquent pour les entreprises optant pour un achat comptant. Débourser une somme importante fragiliserait la trésorerie de l’entreprise. Or, souscrire à un crédit auto impactera négativement le taux d’endettement et limitera la capacité de l’entreprise à obtenir des financements bancaires pour d’autres projets plus prometteurs. Pour surmonter ces défis financiers, la solution réside dans l’adoption d’une formule de leasing.

Deux options sont disponibles : la Location avec Option d’Achat (LOA) et la Location Longue Durée (LLD). Les deux offres sont similaires dans leur principe en impliquant le paiement d’un loyer mensuel en échange de l’utilisation d’un véhicule neuf équipé des options choisies. La différence réside dans la finalité du contrat : en LOA, l’utilisateur a la possibilité de racheter le véhicule en payant la valeur résiduelle tandis qu’en LLD, il faut rendre le fourgon. Pour réduire les coûts, les entreprises peuvent bénéficier de diverses aides gouvernementales. Le bonus écologique atteint jusqu’à 6 000 euros et la prime à la conversion offre jusqu’à 5 000 euros. Ces subventions sont complétées par des primes financières locales variant de 1000 à 15 000 euros en fonction des institutions.

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