Le véhicule utilitaire représente un pilier essentiel de l’arsenal de travail quotidien des artisans.
Pour être en phase avec les nouvelles règlementations, ces professionnels doivent envisager l’adoption de modèles électriques, à choisir en fonction de plusieurs critères.
Quel avantage d’adopter un véhicule utilitaire électrique pour un artisan ?
L’électrification de la flotte automobile est devenue une opportunité stratégique pour les professionnels, en raison de l’évolution de la règlementation. La loi, prévoyant un quota de 20 % de véhicules particuliers et utilitaires propres pour les entreprises possédant plus de 100 véhicules, doit être mise en place d’ici 2024. Cette mesure favorisera la transition vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement. À part les considérations écologiques, la transition énergétique et l’adoption de véhicules utilitaires électriques (VUE) démontrent un engagement envers la durabilité environnementale, pouvant améliorer l’image de l’entreprise et sa relation avec les parties prenantes.
Les VU électriques offrent un niveau de confort de conduite élevé pour les conducteurs. Leur conduite silencieuse et sans vibrations réduira la fatigue au volant et améliorera la sécurité et le bien-être des utilisateurs. Bien que ces VUE puissent être plus coûteux à l’achat que leurs homologues à essence ou diesel, les économies à l’usage sont considérables. Les avantages incluent le stationnement gratuit dans certaines villes, des coûts énergétiques inférieurs (2 € pour 100 km contre 7 € pour un véhicule utilitaire thermique) et une valeur résiduelle plus élevée à la fin du contrat de leasing en raison des restrictions futures sur les véhicules diesel.
Trois critères clés pour choisir un véhicule utilitaire électrique
Le choix du véhicule utilitaire électrique idéal pour un artisan dépend de plusieurs facteurs, à commencer par la taille. Les véhicules utilitaires électriques sont généralement disponibles en différentes longueurs et hauteurs et sont classés selon la notation LH (Longueur-Hauteur). Cette classification permet aux constructeurs de proposer des véhicules de différentes tailles allant des modèles L1H1 pour le transport de marchandises de petit volume aux modèles plus grands comme les L3H3 destinés aux objets encombrants et lourds. Les fourgonnettes électriques ont généralement un volume de moins de 4 m3 tandis que les fourgons peuvent atteindre 17 m3.
La charge utile constitue un autre critère clé. Les véhicules utilitaires électriques ont une batterie intégrée sous le plancher, pouvant affecter ladite charge utile. Il est essentiel de considérer le poids de la batterie lors du choix du véhicule. L’électrification d’un utilitaire entraîne une réduction de la charge utile par rapport à un modèle similaire à moteur à combustion.
Pour maintenir la même charge utile, les artisans peuvent être amenés à choisir un modèle de catégorie supérieure. L’autonomie est aussi un critère crucial lors du choix d’un véhicule électrique. Il détermine la distance à parcourir avec une seule charge. Les besoins quotidiens en autonomie pour la plupart des professionnels se situent autour de 100 km. Cependant, il est préférable d’avoir une marge de sécurité pour faire face à d’éventuels imprévus. Les fourgonnettes électriques offrent une autonomie de 130 à 300 km tandis que les fourgons peuvent avoir une autonomie de 120 à 200 km.
Les meilleurs modèles de véhicules utilitaires électriques et leur prix
Dans la catégorie des petites fourgonnettes, les artisans peuvent orienter leur choix vers le Renault Kangoo Van E-Tech, pour l’heure disponible uniquement dans une version L1 proposant un volume de chargement de 3,9 m3 pour une charge utile comprise entre 585 et 608 kg et une capacité de remorquage de 1 500 kg. Concernant la motorisation, le véhicule est propulsé par un moteur électrique de 120 ch, alimenté par une batterie d’une capacité de 45 kWh. Cette configuration permet d’atteindre une autonomie de 300 km en cycle WLTP constituant une bonne portée pour les trajets quotidiens. Le Kangoo Van E-Tech est disponible à partir de 33 600 euros. Une option intéressante est la version équipée du système « Sésame ouvre-toi » offrant des fonctionnalités pratiques avec sa porte coulissante à large ouverture du côté passager. Du côté des fourgons, les artisans peuvent jeter leur dévolu sur l’Opel Vivaro-e.
Ce véhicule hérite de la même motorisation que les Citroën ë-Berlingo et Peugeot e-Partner avec un moteur électrique de 136 ch et un couple de 260 Nm. Deux capacités de batteries sont offertes : 50 kWh offrant une autonomie d’environ 230 km avec une seule charge ou 75 kWh permettant de parcourir jusqu’à 330 km avec une charge complète. Au niveau des dimensions, l’Opel Vivaro-e propose trois longueurs avec des volumes de chargement de 4,6 m3 à 6,6 m3 et une longueur utile de 3,32 m à 4,02 m. L’Opel Vivaro-e offre plusieurs options de carrosserie notamment la cabine avancée, le châssis-cabine et le minibus, ce qui élargit son champ d’application pour les professionnels. Son prix est de 46 560 euros. Pour les artisans ayant besoin d’un utilitaire tout-terrain et polyvalent, le pick-up reste le meilleur choix. Ford vient récemment d’électrifier son best-seller à travers le F-150 Lightning reprenant bon nombre des caractéristiques de son cousin thermique. Le plus gros avantage de ce modèle repose sur son prix d’appel démarrant à 40 000 dollars.
Modes de financement d’un véhicule utilitaire électrique
Le coût élevé des véhicules électriques a toujours constitué un obstacle financier pour de nombreux artisans. Pour les aider à effectuer la transition vers des véhicules plus respectueux de l’environnement, plusieurs options de financement sont disponibles. Les professionnels peuvent opter pour un crédit auto permettant d’acquérir un véhicule professionnel sans débourser une somme importante immédiatement. La LLD est aussi une option couramment utilisée dans le secteur professionnel.
Les entreprises louent un véhicule pour une durée prédéfinie, généralement de 48 mois et paient des mensualités couvrant l’utilisation du véhicule et certains services comme l’entretien et l’assurance. L’autre alternative à la LLD est la LOA, un contrat de leasing ou de crédit-bail. L’artisan peut utiliser un véhicule pendant une période déterminée sans être propriétaire. À la fin du contrat, il a le choix d’acheter le véhicule à un prix correspondant à sa valeur résiduelle ou de le restituer. L’État propose des subventions pour encourager les entreprises à adopter des véhicules électriques comme la prime à la conversion ou le bonus écologique.
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