Les véhicules utilitaires se mettent aussi à la propulsion électrique. De nombreuses entreprises choisissent de moderniser leurs parcs automobiles en y intégrant des utilitaires entièrement électriques.
Toutefois, il existe encore une préoccupation majeure minant les gestionnaires de flottes : l’autonomie. Par chance, les fourgons électriques actuels affichent des rayons d’action de plus en plus élevés pour satisfaire les exigences professionnelles.
Les utilitaires électriques : quelle autonomie ?
La livraison en milieu urbain est désormais confrontée à des restrictions de circulation imposées aux véhicules polluants via les zones ZFE (Zones à Faibles Émissions). Pour pallier ces contraintes, l’intégration de fourgons entièrement électriques dans la flotte de véhicules de livraison se révèle être une solution judicieuse. Opter pour des utilitaires électriques offre des avantages sur le plan fiscal. Les entreprises peuvent bénéficier du bonus écologique, de la prime à la conversion et sont aussi dispensées de la TVS (Taxe sur les Véhicules de Société). Avec la démocratisation des véhicules utilitaires légers électriques (VUL), la technologie évolue rapidement, permettant de disposer d’utilitaires électriques affichant une meilleure autonomie.
L’autonomie des batteries des fourgons électriques n’est plus un obstacle pour les entreprises. La capacité de la batterie constitue le premier paramètre permettant d’évaluer le rayon d’action d’un utilitaire électrique. Cette évaluation se limite à une estimation approximative basée sur la taille de la batterie et la puissance du moteur électrique. Les chiffres annoncés ne garantissent pas l’autonomie réelle d’un utilitaire électrique en usage, car de nombreuses variables entrent en jeu. Ces variables incluent le type de trajet emprunté, la température extérieure, le style de conduite adopté et l’utilisation d’équipements énergivores. Chaque modèle d’utilitaire électrique présente ses propres caractéristiques. Certains sont équipés de pneus réduisant la résistance et donc, la consommation tandis que d’autres intègrent des solutions alternatives pour alimenter des équipements énergivores sans solliciter la batterie comme une pompe à chaleur.
Quels sont les utilitaires à la meilleure autonomie ?
En tête de la liste des VUL électriques offrant la plus grande autonomie, c’est Volkswagen qui domine le classement. Avec son ID. Buzz Cargo, le conducteur peut parcourir jusqu’à 425 km en une seule charge grâce à une batterie de 77 kW. Le modèle E-Ducato s’illustre aussi pour sa forte autonomie en proposant deux options de batteries : une de 47 kWh offrant une autonomie de 235 km et une autre de 79 kWh permettant de parcourir 370 km sans recharge. La première place revient naturellement au E-Ducato équipé de la batterie de plus grande capacité, bien que cela dépende de la version sélectionnée. Concernant l’autonomie de 370 km, cette valeur est basée sur le cycle WLTP et concerne spécifiquement la version L2H1 du véhicule. Tout comme le Fiat E-Ducato, le Toyota Proace Electric s’équipe de deux packs : une batterie de 50 kWh procurant une autonomie de 230 km et une autre de 75 kWh étendant cette autonomie à 330 km.
Le Proace Electric se distingue par sa capacité de recharge rapide DC de 100 kWh, rétablissant la pleine charge en seulement 30 à 45 minutes. Cette caractéristique renforce la praticité de l’utilitaire japonais pour les utilisateurs exigeant des temps de recharge rapides. Chez Stellantis, le choix reste large. Les professionnels peuvent opter pour le Peugeot e-Expert proposé en version fourgon tôlé, plancher cabine et cabine approfondie. L’utilitaire existe en deux versions dont l’une s’équipe d’une batterie de 50 kWh pour 230 km d’autonomie et l’autre de 75 kWh pour 330 km de rayon d’action. Sous le capot, il a droit à un électromoteur de 136 ch et 260 Nm de couple. Pour le transport de personnes, il est possible de se tourner vers le Peugeot e-Traveller procurant une autonomie maximale de 330 km avec la même batterie de 75 kWh. Techniquement, cet utilitaire partage les mêmes caractéristiques que le Toyota Proace Electric.
Comment recharger son utilitaire électrique ?
L’adoption d’un véhicule utilitaire électrique nécessite la mise en place d’une solution de recharge adaptée, sachant que la disponibilité du véhicule est importante pour optimiser les performances opérationnelles de l’entreprise. Avant de choisir un utilitaire électrique vantant une autonomie élevée, il est essentiel de vérifier ses caractéristiques de recharge notamment la capacité maximale de charge en courant alternatif (AC) et en courant continu (DC). Ces paramètres permettront à l’utilisateur de sélectionner la borne de recharge adaptée pour accélérer le processus de recharge. Un véhicule doté d’une capacité de charge de 22 kW en AC se rechargera plus rapidement sur une borne délivrant une puissance équivalente par rapport à un modèle limité à 11 kW.
De même, en DC, un véhicule capable de supporter jusqu’à 100 kW bénéficiera d’une recharge plus rapide qu’un modèle limité à 50 kW en courant continu. Il faut noter toutefois que la recharge rapide en DC peut compromettre la capacité de stockage de la batterie d’un véhicule électrique si elle est trop fréquemment utilisée. Il est alors recommandé d’utiliser une borne murale adaptée à la puissance quotidienne nécessaire et de réserver la recharge rapide aux stations pour les situations d’urgence. En entreprise, faire installer des bornes de recharge n’est plus financièrement pénalisant étant donné qu’il est possible de bénéficier de certaines subventions gouvernementales, comme la prime ADVENIR, pour payer l’installation.
Comment économiser l’autonomie de son VUL électrique ?
Pour optimiser l’autonomie d’un véhicule utilitaire électrique, il est recommandé de restreindre l’utilisation de la climatisation, du chauffage, et du dégivrage, parmi les équipements les plus énergivores. Ces éléments peuvent représenter jusqu’à 20% de la consommation de la batterie lors d’un trajet. Dans la mesure du possible, il est préférable de stationner la voiture électrique dans un garage, ceci permet d’éviter des températures extrêmes, tant chaudes que froides. Le style de conduite influe également sur l’autonomie.
Une conduite agressive avec des accélérations ou des freinages brusques peut réduire l’autonomie, parce que de fortes accélérations exigent une quantité importante d’énergie de la batterie. Une conduite plus douce favorise une meilleure efficacité énergétique et permet de parcourir davantage de kilomètres entre deux recharges. De plus, il est important de vérifier régulièrement la pression des pneus, car des pneus mal gonflés sont dangereux et entraînent une consommation d’énergie accrue.
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